33 kilomètres, 1082 m de dénivelé positif, 1066 m de dénivelé négatif, 13 sommets : Trehkof, Breitfirst, Hundskopf,
Schweisel, Batteriekopf, Rothenbachkopf, Rainkopf, Kastelberg, Hohneck, Haut-Fourneau, Tanet, Gazon de Faîtes, Gazon du
Faing, et tous terrains : 300 m d'asphalte, chemins, chaumes, sentiers, rochers, tourbes ... Voilà le programme des Crêtes
Vosgiennes.
Créées en 1976 par Luc Marlier, après avoir participé à la
Sierre-Zinal,
la course des cinq 4000 dans le Valais en Suisse, les Crêtes Vosgiennes ont d'abord été organisées par l'entente
Colmar, courues alors du Lac Blanc au Markstein. 20 ans plus tard, le Spiridon Club d'Alsace reprend l'organisation de la
course qui part maintenant du Markstein pour arriver au Lac Blanc.
Markstein - Hahnenbrunnen
Jusqu'en 2007 le départ était donné au niveau du carrefour en contre bas du Markstein entre les routes venant du Grand-Ballon et de
Guebwiller. On empruntait d'abord la route en direction de la vallée de la Thur, qu'on quittait rapidement pour monter
par un chemin vers le sommet du Trehkopf et redescend au niveau de la route des crêtes pour se diriger vers le Breitfirst.
A partir de 2008 pour éviter le bitume du début de course et un passage de la route,
les organisateurs ont décidé de nous faire passer par le coté Est. Départ en légère descente, sous le centre de vacances vers le Steinlebach ;
puis remontée assez sèche avant de rejoindre le parcours normal au carrefour du chalet du point.
On est alors sur le GR 5 : chemin de grande randonnée partant de la mer du Nord pour rejoindre la méditerranée à Nice, et balisé en Alsace par un
rectangle rouge.
On passe à proximité du Breitfirst (nouvelle petite montée), et après avoir traversé la route plongeant dans la vallée de Metzeral, on redescend
à travers bois vers le Hahnenbrunnen, 1er ravitaillement (km 4,5).
Hahnenbrunnen - Herrenberg
Après le Hahnenbrunnen, on entre dans une hêtraie d'altitude pour ressortir sur les chaumes à proximité du Hundskopf.
Le parcours reste roulant jusqu'au pied du Schweisel (km 7) : première vraie difficulté où de nombreux coureurs, pour
s'économiser, vont préférer la marche à la course. A ce niveau, vous avez une belle vue sur les futurs sommets qui
s'enchaînent. Au col du Herrenberg (km 9), le deuxième ravitaillement vous attend. On quitte le GR5, qui redescend dans la
vallée. On le retrouvera après le Hohneck.
Herrenberg - Ferschmuss (Rainkopf)
Vont se succéder alors 3 sommets : le Batteriekopf, le Rothenbachkopf et le Rainkopf. Les 2 premiers sont franchissables
sans trop de difficulté. Arrivée à proximité du Rothenbachkopf (on ne passe pas directement au sommet), on plonge dans un col, sur un
sentier technique avec de grosses ornières (attention les chevilles), avant de remonter nez dans la pente au sommet du Rainkopf.
La descente qui suit est tout aussi technique. Certains préféreront d’ailleurs faire un tout droit, plutôt que d'emprunter les lacets.
A droite, il y a une très belle vue sur le Lac d'Altenweiher, mais on se retrouve déjà au bas de la pente à nouveau
dans les bois. Peu avant le kilomètre 14, se trouve le 3ème ravitaillement au Ferschmuss.
Ferschmuss (Rainkopf) - Hohneck
On monte alors le Kastelrberg (1350 m) avec ses remontées mécaniques sur le flanc ouest. Deux kilomètres plus loin,
on se retrouve au pied du Hohneck (1280 m), pour attaquer la montée vers l'Auberge coiffant le 3ème sommet vosgiens (1366 m).
Vous n'aurez peut-être pas le temps de contempler la vallée de Munster et le lac du Schiessrothried, vous disant que vous
n'avez que parcouru 16 km et que vous êtes qu’à mi-course ! 4ème ravitaillement ! "Allez plus que la moitié ..."
Hohneck - Schlucht
Entre le Hohneck et le col de la Schlucht le parcours devient à nouveau roulant. Attention à ne pas aller trop vite ...
Du sommet du Hohneck on redescend au col du Falimont (retour sur le GR5). Là, même si vous êtes fatigué vous ne pourrez
faire autrement que d'admirer le Frankenthal. A proximité des Trois Fours on rentre dans la forêt pour redescendre sur la
Schlucht.
Schlucht - Collet du Lac vert
Après avoir traversé la route du col de la Schlucht, vous pourrez à nouveau vous ravitailler. Si l'on se trouve
au kilomètre 21, la mi-course est réellement à ce niveau. C'est une nouvelle course qui commence après la précédente
descente.
On monte toujours dans la forêt un chemin pas très raide, où la course est possible. Arrivée sur la crête on emprunte
une nouvelle montée parsemée de gros rochers érodés. Après le Haut Fourneau, on arrive au pied du Tanet. La montée se fait
dans les rochers. Attention à la descente qui suit, très raide et technique. Encore quelques bosses et on arrive au collet
du Lac Vert (km 27). Profitez de ce ravitaillement, car la partie la plus dure arrive.
Collet du Lac vert - Col du Calvaire
Quittant le petit col, on arrive à nouveau sur les chaumes. On entame la dernière difficulté, certainement la plus dure après
27 kilomètres de course et près de 900 m de dénivelé positif déjà parcouru. La vue sur l'ancien cirque glaciaire du lac des Truites (ou
lac Forlet), rappelle qu'on est dans un endroit de toute beauté. Après le gazon du Faîte et une petite descente, on remonte
vers le Taubenklangfelsen (dernier ravitaillement dans la montée), puis le gazon du Faing. Arrivé sur le plateau des hautes
chaumes on court entre forêt de petits résineux à l'est et tourbière du gazon du Faing l'ouest. Longeant le lac Blanc
sans vraiment le voir, l'arrivée est proche aux premiers sons du commentateur ! Reste une
descente dans la forêt, puis sur les pistes de ski, un passage dans
une prairie très humide, une dernière petite montée pour passer la route, et voilà l'arrivée sous l'auberge du Blancrupt.
Une vrai course de montagne, qui de l'avis de tous avec ces 33 kilomètres et ces 1000 m de dénivelé positif correspond à un marathon.