Sébastien, Peux-tu me donner tes impressions de course ? Du fait du Covid-19 je me suis retrouvé sur la ligne de départ assez en forme par rapport aux autres années. Donc c'était une bonne course pour ma part. J'ai vraiment courue comme je le souhaitais avec une grande partie de la course en gestion et essayé de finir fort sur les 10 derniers km. Avais-tu préparé une stratégie d'un départ rapide ? Je ne pense pas être partie extrêmement fort non plus. Mais comme dis je me sentais bien, il n’y avait pas de raison d'attendre ou de se poser 36 questions :) Un très bon temps de 2h15. Comment as-tu très cette édition ? Le chrono est sympa oui. Les conditions météo étaient très bonnes avec un 15 degré et un sol sec. Aussi la météo, ainsi que le COVID et les diverses contraintes ont sans doute découragé pas mal de randonneurs, ce qui signifie moins de monde à dépasser... Je dois bien avouer que pour moi à l’avant de la course cela ne changeait plus ou moins rien au déroulement de la course mise à part qu'il n'y avait pas de public véritablement à l'arrivée. Mais bravo à l'organisateur qui a rien lâché. Car on sait que le sport est bon pour la santé, malheureusement on l'interdit. |
© Photo : Nicolas Fried |
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Nicolas Martin, 2ème du 33 km (2h19'04'')Globalement, la course a été très difficile. C'est parti vite ! Enfin pour ma part, j'ai trouvé le rythme soutenu rapidement. J'ai dû laisser filer Sébastien dès le début de course. J'ai rapidement fait le deuil de la victoire. Un petit groupe de 3-4 coureurs s'est formé avec notamment Valentin Benard, Julien Sapy et le belge Florian Caelens. J'ai essayé de hausser le rythme dans la montée du Hohneck et au col de la Schlucht, Florian est revenu. On a fait la section jusqu'au ravito du Lac Vert en duo puis j'ai tout donné dans la dernière ascension qui suit ce ravitaillement et j'ai réussi à prendre un peu d'avance pour terminer en 2eme position derrière un intouchable Seb Spehler. |
Les crêtes vosgiennes font partie des classiques du calendrier. C'est une épreuve historique (45ème édition) et j'avais dans la tête d'y participer un jour.
Son format est presque un peu long par rapport à ce que je fais habituellement (course en montagne cross, route et du trail court avec les championnats de France et d'autres épreuves...).
De plus elle est aussi renommée par ses nombreux participants et les têtes d'affiches qui sont venues. J'ai déjà couru plusieurs fois en Alsace (trail du petit ballon et course en Montagne du Grand-Ballon).
C'est une terre de coureurs et de supporters amateurs et connaisseurs, donc c'est plutôt agréable comme ambiance. J'ai saisi l'opportunité (merci aux organisateurs de s'être battus pour le maintien) de courir.
Cela tombait bien en termes de calendrier en vue des autres courses de l'automne... De plus le contexte fait qu’il y a beaucoup d'incertitude donc autant prendre choses comme elles viennent.
J'ai trouvé l'organisation bien rôdée. Tout était clair et fluide et nous avons été bien informés en amont du déroulé et des précautions. Les départs par vague se sont bien passés et ont permis d'étaler le peloton même si pour le coup j'ai trouvé que cela faisait une course bizarre car les filles par exemple étaient éparpillées dans différentes vagues. Au final on court vraiment pour soi car on ne sait pas on se situe les autres. J'ai donc couru en me disant qu'il ne fallait pas trop traîner car derrière on ne savait pas comment cela aller se passer d'autant qu'il y avait un bon plateau de coureuses... J'appréhendais un peu la longueur et la durée ; ainsi que de partir trop vite vu que le parcours est, au début du moins, propice à s'emballer. J'ai pris beaucoup de plaisir sur les sentiers, dans les forêts et bien sûr sur les crêtes. Les locaux m'avaient prévenue du terrain technique par endroit et c'est vrai qu'on se fait vite surprendre et qu'il faut rester vigilant. Sarah m'a rapidement remontée et j'ai vu à sa foulée et son rythme qu'elle était vraiment bien. Il aurait d'ailleurs était suicidaire de vouloir la suivre ! Entre les marcheurs et les suiveurs il y avait pas mal de monde pour encourager donc c’était agréable. Je souligne aussi le fair-play de la gente masculine (ce qui n'est pas toujours le cas) lors de la course. |
© Photo : Nicolas Fried |
© Photo : Nicolas Fried |
Sarah Vieuille, vainqueur féminine du 33km (2h39'39'')Je ne savais vraiment pas comment j'allais la vivre sachant qu'il y a 2 ans j'avais totalement souffert les 10 derniers km à partir de la Schlucht ! Mon appréhension était grande avant de prendre le départ et dur également sur le plan psychologique de se remettre en mode "compétition". Cela m'a vraiment fait bizarre de revoir autant de monde et me je demandais presque ce que je faisais là ayant pris l'habitude de crapahuter en montagne seule ou en très petit comité depuis le mois de mars. Le fait de partir par vague finalement a évité justement cette sensation d'"étouffement". J'ai trouvé cela plutôt confort. Pas de gêne au départ, pas d'aspiration et de tentation de vouloir accrocher la tête. Bref, moins de pression ! Le fait de partir dans la 2ème vague m'a donné le p'tit challenge d'essayer de rattraper les 1ères filles parties dans la 1ère vague (Claire et Julia) ! J'ai trouvé cela très drôle ! |