Bonjour Virginie. Vainqueur du Trophée des Vosges 2014, t'attendais-tu à cette victoire qui récompense une belle saison ?Bonjour Nicolas. Cette victoire je me l'étais imaginée pour « une fois » depuis 2008. Mais, à cette époque je débutais à peine la course de montagne. Et surtout je n'arrivais jamais à atteindre le quota de courses nécessaire par faute de planification ou de planning ! Ce n'est pas tout de cumuler 6 courses, il faut aussi avoir les 2 courtes, les 2 moyennes ET les 2 longues. L'an passé j'étais déjà heureuse de ma 2ème place au Trophée. Cette année, si ma 1ère course du Trophée m'a semblée prometteuse avec une belle victoire au Mini-Trail de la Moselotte à Cornimont, puis une autre au Trail du Vieil Armand à Wuenheim, j'ai dû essuyer une grosse baisse de forme de fin avril à fin juillet, pour des raisons de santé que je dois gérer au quotidien. Mon optimisme était retombé. Mais en aout, j'ai repris du poil de la bête et j'y ai cru à cette victoire ! |
Mini-Trail de la Moselotte 2014 |
Reconnaissance Trail des Marcaires |
4 années de cross et de piste. Mais ce que j'aimais le plus, c'était courir dans mes montagnes au gré de l'envie. Et oui, je viens de la campagne,
de la Vallée de Munster, de Walbach précisément. En 2007, alors que je participais ma première course de Montagne lors de la Montée du Hohlandsbourg,
j'ai eu un déclic, une révélation : oui, la course en Montagne, j'aime ça ! Depuis, grâce à mon mari Jérôme LAEMMEL (que j'ai rencontré en courant en forêt d'ailleurs !)
j'ai évolué sur trail, ultra, puis suis revenue sur format court, l'essentiel étant d'être dans la nature. Depuis 2011, je suis licenciée au Colmar Marathon Club, où je me
plais, car nous partageons de bons moments de rigolades ! Philippe Propage est mon entraineur depuis 2012,et sa philosophie de l’entrainement me convient très bien.
J’ai un plan, une trame, mais il m’autorise à le moduler de temps en temps, car il met beaucoup en avant le plaisir dans l’entrainement.
Ce que j'apprécie particulièrement dans la course à pied c'est les rencontres, le partage, quel que soit l'âge, quel que soit le niveau, quel que soit le statut social. |
De toutes tes courses, laquelle aura été la plus marquante pour toi et pourquoi ?Sans hésitation : le Trail de Bourbon (ou semi-raid de la Réunion). C'était mon rêve. Je l'ai réalisé, en partant avec 2 copines : Alexandra Renaud et Lucie Hihn. C'est une course extraordinaire. L'île vit au rythme du Grand Raid. Pendant la course, les gens vous acclament, vous encouragent, prennent leur sandwich, campent, et chantent pour vous. « Sé sa ksé bon » ! Je ne pensais pas réussir un tel chrono, avec une telle envie, une telle pêche, mais je me suis tellement sentie emportée par l'ambiance, que j'ai pris plaisir indescriptible. A mon arrivée au stade de la Redoute si animé, et après cet accomplissement, mon émotion était si forte lorsque l'on m'a interviewée, que je suis fondue en larmes ! C'était l'accomplissement d'un rêve, avec tant de chaleur humaine sur tout le parcours... |
Alexandra, Virginie et Lucie au Trail de Bourbon |
Photo DR |
Depuis l'édition 2012, j'aide pour la partie Communication. Depuis l'édition 2014,
mon amie Gaele Giot a repris les rênes de l'organisation et je l'admire car elle performe en organisatrice ! On en parle souvent toutes les deux, on échange nos idées.
Mais ce que j'apprécie avant tout, c'est la façon dont les membres du club se prennent au jeu.
Comment expliques-tu cette frénésie pour le trail ces dernières années ?Un retour aux sources ! Avec les tendances « écolo », « bio », le trail trouve tout naturellement sa place ! Le Marketing y est certes pour beaucoup, mais je pense aussi que les traileurs aiment avant tout se retrouver dans la nature. La vie citadine, le stress, la ville... le trail est en quelque sorte une échappatoire. Un moyen de se régénérer. |
C'est vrai, les femmes sont de plus en plus adeptes du trail. Je pense que cette discipline est particulièrement adapté à la gente féminine, car la femme est connue pour être généralement endurante.
La femme est aussi plus « sage » que l'homme en terme de gestion de course, elle prend un départ plus sage. Aussi, pour la femme active, je pense que cette discipline est plus accessible
(je n'ai pas dit plus facile) mais elle autorise plus de diversité dans les entrainements, plus de diversité dans les sports, et moins stricts que la course sur piste, route..
Quand Virginie a ouvert son magasin spécialisé RUN'IN à Colmar en 2012 et qu'elle m'a proposée de courir pour elle, il est vrai que sa vision était plus orientée team féminin. Très rapidement se sont rajoutés les frères Stephan (Quentin et Thibaut), puis Mouhcine Ouahman et Sébastien Spehler ! Actuellement, c'est presque l'équilibre hommes-femmes dans le Team, mais comme c'est rare d'avoir autant de femmes, alors on a l'impression que c'est un Team féminin ! |
Run & Bike de Scherwiller |