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Bonjour Gilles, bien connu des coureurs de la région, tu participes à la plupart des Trail et course de montagne du coin, peux-tu te présenter pour ceux qui ne te connaissent pas ?Bonjour Nicolas. J'ai 53 ans, je suis lorrain et je suis installé en Alsace (Chatenois) depuis maintenant 20 ans. Ancien footeux, j'ai toujours couru régulièrement, simplement pour m'entretenir un peu. C'est en 1999 que j'ai accroché mon premier dossard à l'occasion des 10 km de Selestat ou j'habitais alors. Au fil des années j'ai découvert la course de montagne grace au Trophée des Vosges, puis le trail. D'abord dans les magazines, ou les reportages sur les Templiers me faisait réver. Et puis je me suis lancé sur la première édition du Trail du Petit Ballon, qui est devenu ma course fétiche. Aujourd'hui je participe à pas mal d'épreuves, je suis un gros gourmand. Peut être trop. Je reste trés attaché aux courses du Trophée des Vosges et à toutes les épreuves du massif vosgien en général. Je fais un peu de route de temps en temps mais je suis surtout attiré par l'ultra trail. Cette année j'ai eu la chance d'être retenu au tirage au sort de l'UTMB. Ce sera une découverte pour moi et je suis plus motivé que jamais. Pour préparer cet objectif j'ai programmé le Défi des Seigneurs, l'Ultra Ardéchois, les Marcaires, le Grand Trail de la Vallée des Lacs et le Tour des Fiz. |
A coté du trail, tu pratiques le cyclisme également dans des versions ultra. Peux-tu nous parler de cette pratique, complémentaire au trail ?Je suis cyclo à la base, licencié au Cyclo Club Kingersheim. Je roule environ 15000 km par an. Je participe à quelques cyclosportives mais malheureusement, contrairement au trail, il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent dans la région. J'aime surtout les grands brevets montagnards et les épreuves longue distance FFCT. Sur ces épreuves il n'y a pas de classement, il faut simplement respecter les délais fixés. J'avais pris un super pied en participant au dernier Paris Brest Paris, et j'avais enchainé avec la découverte d'épreuves du même type mais plus montagneuses tels que le 1000 du Sud et le Douze Cent du Centre. C'est a chaque fois une aventure énorme, à la fois humaine et sportive, toujours trés conviviale. C'est vraiment là que je m'éclate à vélo maintenant. |
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C'est nos participation au 1000 du Sud et Douze Cent du Centre qui nous ont inspirés le TriRhéna, une épreuve nouvelle et inédite dans notre région. Le principe s’appuie sur
le règlement et la charte des brevets de Randonneurs Mondiaux (BRM), gérés par l’Audax Club Parisien et la FFCT. C'est une randonnée cycliste de 1005 km et 15800 m D+ à réaliser
en autonomie, une grande boucle dont le départ et l’arrivée sont donnés à Kingersheim qui conduira les participants à travers une formidable aventure humaine et sportive,
au carrefour de la Suisse, de l’Allemagne et de la France.
Ce n'est pas une course, il n'y a pas de classement, mais un conformément au reglement des BRM Audax, un délais maximum de 75h doit être respecté. Le départ sera donné de Kingersheim le Mercredi 6 Aout à 17h. Il faudra donc être rentré avant le Samedi 9 Août à 20h pour valider officielement le brevet. Néanmoins nous attendrons bien sûr les éventuels retardataires, et tous les participants qui termineront avant Dimanche 10 Août 11h (soit un délais de 90h) pourront justifier du statut de finisher du TriRhéna 1000. Le choix du parcours a fait l’objet d’une attention toute particulière, privilégiant les pistes et itinéraires cyclables aménagés, ainsi que les petites routes qui sillonnent le cœur de nos territoires à la découverte du Sundgau et du Jura alsacien, des vallées et plateaux du Doubs en direction du Lac de Neuchâtel et du Chasseral, des Franches Montagnes à la traversé du Rhin pour poursuivre plein nord par contreforts de la Forêt Noire, de la plaine du Grand Ried au massif du Haut Koenigsbourg, de l’incontournable route des vins jusqu’au Piémont des Vosges, des prairies alpines du Champ du Feu pour terminer par le mythique Ballon aprés une belle incursion par la Petite Finlande. |
Le vélo ne "casse" pas comme le trail. Mais aprés 24H et plus passées sur la bicylette la fatigue est bien réelle. Il faut bien se connaitre, savoir gerer son effort,
le sommeil, l'alimentation, s'adapter aux conditions météo.
Hormis le mythique Paris Brest Paris, les parcours de ces épreuves ne sont pas pas fléchés. Si la trace est bien sûr téléchargeable, il faut être trés prudent avec l'autonomie limitée des GPS, en particulier sur une telle distance ... ll est plus sûr de savoir naviguer avec le Road Book et de s'orienter avec une carte. |
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Il est indispensable de bien reflechir préalablement à son matériel et a son plan de route réaliste. Il faut être parfaitement équipé, notamment pour rouler de nuit. Un éclairage performant et fiable est necessaire. Comme sur un ultra trail, on connait de gros moments de mou ... Il faut savoir rester calme, ne pas s'affoler, ne pas laisser le doute s'inscruster. Le mental est hyper important. Il peut être interessant de rouler avec un petit groupe quand c'est possible. Personnellement je trouve que de participer à de telles épreuve m'est trés utile dans la préapration d'ultra trail. Ca permet un gros travail sur l'endurance de base sans casser de fibre, sur la resistance au sommeil et bien sûr sur le mental. Je serai sur le TriRhéna en tant qu'organisateur, mais j'irai néanmoins rouler en Juillet sur la Ronde Aliénor d'Aquitaine, un 1200 pas trop dur, en pensant et en préparant l'UTMB. |