[Jean-Alain]
Après avoir accueilli les championnats de France en 2000, nous avons reçu plusieurs propositions et appels du pied de la fédération ou des instances internationales pour organiser au Grand-Ballon un grand championnat
(aussi bien d'Europe que du monde) mais aussi de coureurs. D'un point de vue organisation, nous étions en mesure de répondre au montage de tels événements, parceque notre équipe est bien rodée, mais d'un point de vue
financier et logistique ce n'était pas possible. Le budget de ce genre de championnat tourne autour de 300000 euros avec un cahier des charges très strict à remplir et du côté logistique, ni à Willer-sur-Thur, ni à Goldbach,
il n'y a les infrastructures hôtelières demandées et capables d'accueillir les athlètes et les équipes nationales sur place. Là on ne peut pas rivaliser avec les stations ou villes alpines. A partir de là, rejoindre
le circuit de la coupe du monde s'est avéré plus intéressant pour nous et Jonathan Wyatt nous a conseillé et convaincu de nous lancer à l'époque. L'organisation est la même, financièrement nous faisons avec nos moyens.
C'est plus abordable même si il faut tout de même monter un budget de près de 50000 euros avec les collectivités et partenaires. En plus la course a acquis une notoriété internationale à présent et les meilleurs coureurs
mondiaux veulent venir au Grand-Ballon. Ce sera la quatrième fois que nous accueillons le Grand-Prix cette année et c'est la possibilité pour tous les participants de s'aligner sur une course de coupe du monde et de se
confronter aux champions de la discipline. Quant à l'organisation d'une course comme celle là, elle demande un an de travail à mon niveau avec toute la partie administrative, le montage du budget, la recherche de sponsors,
les relations avec les coureurs, la communication, etc. Ensuite c'est toute une équipe qui est au travail pour traiter les inscriptions, la préparation du parcours, le ravitaillement, le secrétariat. Le jour de la course
une bonne centaine de bénévoles sont mobilisés.
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(Photo : N. Fried) |
(Photo : N. Fried) |
Après 31 éditions, le plus haut sommet des Vosges à du voir passer des coureurs. Avez le recul comment vois-tu l'évolution des coureurs ? et la manière d'organiser une épreuve sportive ? Pensez-vous un jour changer de formule ou proposer d'autres types de courses ?La philosophie n'a pas beaucoup changé depuis le début, la course en montagne est une histoire de passionnés, nous avons un beau parcours et c'est le plus haut sommet des Vosges. Il y a là, tous les ingrédients pour une belle épreuve. Notre ambition est de continuer à développer notre course et de réussir à convaincre encore plus de coureurs qu'il y a un beau défi sportif à relever en venant courir chez nous. C'est vrai que le trail est en vogue aujourd'hui, mais nous restons fidèles à une certaine idée de la course en montagne. Si nous devions apporter quelque chose de nouveau ce serait une course pour les enfants en proposant un petit parcours en cote comme cela se fait en Suisse par exemple. Les enfants adorent ça mais les instances sont frileuses chez nous. |
A 1 mois de la course quels conseils donnerais-tu aux concurrents qui souhaitent réussir cette montée ?Cette année, Julien Rancon le coureur de l'équipe de France qui a remporté deux fois le Grand-Ballon, propose sur notre site Internet, un programme d'entraînement adapté à la course du Grand-Ballon. Un bon moyen de se préparer pour le jour J. >> www.montee-grandballon.com >> Plan d'entrainement pour la Montée de Juline Rancon(.pdf) |
(Photo : Vincent Chapin) |